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Rennes le Chateau Le chainon manquant
24 avril 2021

Du secret des deux Rennes suite - L'île au trente cercueils

 

      

« L'île aux trente cercueils » est un roman de guerre, à l'instar de l'Eclat d'obus, ou du triangle d'or L'action se passe en 1917, le méchant est un malade d'origine polonaise, mais ce qui domine, c'est une intense germanophobie. Arsène Lupin, comme dans les deux romans de guerre précédemment cités, n'intervient qu'en deuxième partie. Et comme dans Le triangle d'or, son pseudonyme, Don Luis Perenna, est quasi invincible. On est assez loin du Lupin humain, gouail lard, à la fois bravache et chevaleresque, on approche du surhomme à la française, temps de guerre oblige ? Jusque là, on a une continuité, mais « L'île aux trente cercueils » introduit aussi une discontinuité : l'action se déroule en huis-clos. Tout se passe ou presque dans l'île fictive de Sarek, au large de l'archipel des Glénans. Et c'est dans ce cadre breton que Leblanc choisira de nous peindre des scènes qui oscillent parfois entre le fantastique et l'horreur.

 

Rappel

Statut : Enigme hitorique.

Référent – site miroir : La statue équestre d'Henri IV au Pont-Neuf de Paris.

Rue de la Ferronnerie Paris -

Modus Operandi : Choix de la part des auteurs d'éléments constitutifs produisant des résultats en fonction des correspondances en terme de dates de différents calendrier – la plupart grégorien -

 

Ainsi qu'indiqué ci-dessus, le matériel que j'ai exploré prend naissance dans le choix opéré par Maurice Leblanc, dans la citation de noms de personnalités historiques – lesquelles devront être travaillées en fonction des dates de naissance ou/et de décès, ou d'un événement singulier qui leur serait rapporté.

L'étude ci-dessous ne prétend pas tout expliquer mais éclaire d'un jour nouveau, qui ne manquera pas chez certains de susciter une réelle surprise, les intentions de l'écrivain.

 

Certaines données qui vont être à disposition du lecteur sont des redites de résultats déjà rencontré, notamment dans l'étude de la Vraie Langue Celtique de l'abbé Boudet, aussi je ne m'étendrais pas trop sur celles-ci, à charge du lecteur,lectrice, de remonter le temps en le prenant ( le temps ). Les temps de confinement new style que nous subissons aujourd'hui devrait faciliter la chose.

 

Venons-en à notre propos.

L'héroïne du roman Véronique d'Hergemont – Le choix du romancier de ce prénom de Véronique ne doit sans doute rien au hasard – Il est fait référence ici à sainte Véronique – Femme de toute compassion qui essuya le visage de Jésus de Nazareth lors de sa passion dans la montée vers son lieu de sacrifice : le Golgotha.

Le résultat est à découvrir sur la date de sa fête en terme de correspondance : le 04 février.

04 février 1905 : décès de Ernest-Louis Barrias -sculpteur à qui nous devons entre autres œuvres un monument à Victor Hugo - Monument à Victor Hugo, haut-relief en plâtre. Hugo entouré des personnages de ses romans : Esmeralda, Quasimodo, Cosette, Gavroche , Jean Valjean , les Travailleurs de la Mer, 131 × 203 cm, no inv. 1904.9.1 38 ;

  • Monument à Victor Hugo : la nuit du 4, haut-relief en plâtre. Hugo appelant à la résistance au coup d'État de Louis-Napoléon le 4 décembre 1851, 133 × 206 cm, no inv. 1904 

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  • Il y a ici un renvoi sur la date du 04 décembre – le 04 décembre 1642 Richelieu décède – son corps sera inhumé en la chapelle de la Sorbonne ( et c'est ici le résultat attendu ) le 13 décembre – date du 13 décembre qui est un fil rouge que nous avons déjà rencontré chez divers intervenants de l'énigme en référence à la date anniversaire de la naissance du roi Henri IV.

 

Poursuivons – citation de Chateaubriand dans le roman – renvoie vers le monument dédié à Nicolas Poussin en l'église San Lorenzo de ...- élément déjà répertorié.

 

Les matériaux les plus intéressants dans L'île au trente cercueils se trouvent dans les chapitres 11 et 16 -

 

Chapitre 11 –Le fléau de Dieu - Référence à Louis II de Bavière – celui-ci est né le 25 août 1845 – élément qui renvoie vers la date du 25 aout 1818 qui voit l'inauguration de la seconde statue équestre d'Henri Iv au Pont-Neuf de Paris. Décès le 13 juin 1886 – date du 13 juin qui renvoie à la fête de saint Antoine de Padoue – bien connu des chercheurs – Pour ce qui nous intéresse, sans vouloir restreindre son aura auprès des fidèles, saint Antoine à partir du 18ème siècle, est également invoqué pour retrouver les objets perdus, puis pour recouvrer la santé et, enfin, pour exaucer un vœu. L'idée d'invoquer saint Antoine pour retrouver les objets perdus vient du fait qu'un voleur (qui deviendra un pieux novice) lui aurait dérobé ses commentaires sur les Psaumes et se serait ensuite senti obligé de les lui rendre.

 

En prenant en compte le référent parisien – la statue d'Henri IV et le message de saint Antoine – le message est très clair.

 

Référence à Richard Wagner – naissance le 22 mai 1813 – en correspondance le 22 mai 1733 naissance de Hubert Robert dit Robert des ruines ( déjà répertorié ) entre autres connu pour le tombeau de jean-jacques Rousseau – Tombeau dont s'inspira un second peintre Nicolas-Antoine Taunay pour un de ses tableaux portant : TAUNAY ; avers : [peint sur le tombeau] ET EGO IN ARCADIA GRATUS EXIVI

Chapitre 16 – La dalle des rois de Bohême – Référence à Nostradamus – Naissance le 14 décembre 1503 – En correspondance le 14 décembre 1911 l'explorateur norvégien Roald Amundsen atteint le Pôle sud – Il convient ici de se plonger dans les arcanes des expéditions polaires de cet explorateur pour comprendre pourquoi Maurice Leblanc nous guide vers ce résultat- Préparée avec méticulosité, cette entreprise hardie est aussi une coïncidence . Deux ans auparavant, Amundsen a échafaudé des plans pour étendre son exploration de l'océan Arctique et se laisser dériver jusqu'au pôle Nord. Mais il a reçu la nouvelle que Robert Peary a annoncé l'avoir déjà atteint en 1909 (ce qui fut ensuite contesté). « À cet instant, racontera plus tard Amundsen, je décidai de modifier mon objectif, de changer du tout au tout, et d'aller vers le Sud ». Amundsen escompte que la conquête du pôle Sud lui assure la gloire aussi bien que le financement des explorations suivantes. Faisant semblant de se préparer pour le Nord, il organise secrètement son départ pour le Sud. Mais parvenir le premier au pôle Sud ne va pas de soi. Commandée par le capitaine Robert Falcon Scott et entourée d'une abondante publicité, une expédition britannique s'y destine également.

Amundsen n'ignore rien des ambitions de son rival. La note du 12 décembre 1911 dans son journal de bord en témoigne : tenaillé par l'idée que Scott peut le prendre de vitesse, il se met en route avant l'arrivée du printemps polaire, et, malgré une météo défavorable, il devient le premier à atteindre le pôle Sud le 14 décembre 1911

Le Pôle Nord renvoie à l'imaginaire de l'Hyperborée et l'ultima Thulé :

Les rares éléments écrits de Pythéas parvenus jusqu'à nous ne nous permettent pas aujourd'hui d'identifier Thulé avec certitude. Certains auteurs ont avancé l'hypothèse qu'il s'agissait des îles Féroé, des Îles Lofoten et même du Groenland mais compte tenu des indications de Pythéas, il s'agit plus vraisemblablement de l'Islande voire de la Norvège qui pouvait à l'époque être considérée comme une île. Paul Gruyer, dans son livre Ouessant, Enez Heussa, l'île de l'Épouvante1, publié en 1899, rapporte l'ancienne tradition orale qui faisait d'Ouessant la mythique Thulé, tradition déjà rapportée un siècle plus tôt par Jacques Cambry dans son Voyage dans le Finistère

Pythéas n'indique pas avoir atteint Thulé. Il révèle simplement qu'elle est située à six jours de navigation depuis la Grande-Bretagne à des latitudes proches du cercle polaire. Certains auteurs ont imaginé que les indications de Pythéas concernant des populations pratiquant la culture du blé et l'élevage des abeilles se rapportaient à Thulé et à ses habitants. S'il s'agit vraisemblablement de peuples rencontrés au cours de son voyage dans le nord de l'Europe, rien n'indique qu'ils étaient les habitants de Thulé.

Nous verrons plus loin pourquoi cette destination mythique est présente.

Une date isolée dans le même chapitre celle du 14 septembre – Expédition Amundsen : Le 14 septembre 1911, sur le chemin du retour, ils laissèrent la plus grande partie de leur équipement au dépôt du 80e parallèle sud pour alléger les traîneaux .



Mention du prophète Ezéchiel ( même chapitre ) - fête le 23 juillet – Renvoi sur une autre expédition polaire – cette fois-ci dans le but d'atteindre le Pôle Nord et menée par l'explorateur Nansen - Le 23 juillet 1894 un jour après avoir quitté leur campement, Nansen entrevoit un premier bout de terre. Il écrit « Terre en vue ! Pour la première fois depuis deux ans, nous voyons quelque chose s'élever au-dessus de l'horizon blanc de la banquise. Une nouvelle vie commence pour nous »

 Pou ajouter sur la référence à Nostradamus, celui-ci, non sans raison dans ses «Siècles», n'appelait les Russes rien de plus qu'un «peuple hyperboréen»

Un autre écrivain et grand initié – Jules Verne – dirige également notre attention vers le Grand Nord – Dans les Aventures du capitaine Hatteras un chapitre ne saurait échapper à notre vigilance ; L'Arcadie boréenne qui s'ouvre ainsi :

Le 29 mai, pour la première fois, le soleil ne se coucha pas ; son disque vint raser le bord de l’horizon, l’effleura à peine et se releva aussitôt ; on entrait dans la période des jours de vingt-quatre heures. Le lendemain, l’astre radieux parut entouré d’un halo magnifique, cercle lumineux brillant de toutes les couleurs du prisme ; l’apparition très-fréquente de ces phénomènes attirait toujours l’attention du docteur ; il n’oubliait jamais d’en noter la date, les dimensions et l’apparence ; celui qu’il observa ce jour-là présentait, par sa forme elliptique, des dispositions encore peu connues.

En matière de dates du calendrier en effet miroir le 29 mai 1814 marque le décès de Joséphine de Beauharnais que l'on retrouvera citée par Maurice Leblanc dans un autre de ses romans à clef que nous examinerons par la suite ! La comtesse de Cagliostro.

Le 29 mai étant la date à retenir pour le résultat final – le 29 mai 1698 marque la naissance d'Edmé Bouchardon sculpteur et dessinateur, parmi ses œuvres une statue équestre de Louis XIV place des Victoires Paris dont la longitude 02° 20' 28'' Est est très proche de celle de la statue équestre d'Henri IV au Pont-Neuf 02° 20' 27,4'' Est. Par ailleurs se trouvait également en cette place une statue du général Desaix( répertorié ) qui fut fondue pour la création de la statue d'Henri IV.

Ceci pour la destination et la localisation de la cache de Rennes-les-Bains.

       

Mais revenons à l'Ile au trente cercueils et à son ton violemment germanophobe assumé par l'écrivain. Il n'est que de lire la peinture de Vorski pour s'en convaincre. Et examinons si une intention cachée ne pourrait expliquer ce choix de la part de l'écrivain.

 

Ici, la question de date est d'importance – L'île au trente cercueils paraît du 06 juin au 03 août 1919 – Et puisqu'il est question ici d'Hyperborée et partant de la cité mythique Ultima Thulé nous ne saurions détourner nos regards de la création en 1918 de la Société de Thulé qui inspira le national-socialisme dans sa dimension raciste, suprémaciste et antisémite, mais aussi force occulte exploitant les anciens mythes nordiques afin de magnifier la race Aryenne.

En 1919 voici ce que cette société de Thulé arborait comme symbole :



Mai 1919 adoption par le Deutchland Arbeiten Parti de la svastika lévogyre.

D.A.P que cotoie alors Friedrich Krohn de la Société de Thulé.

Ceci pourrait expliquer ce qu'écrit Maurice Leblanc dans l'Ile au trente cercueils :

'' ...l'élan mystique d'une race qui se croit prédestinée …'' mais aussi dans le chapitre Le vieux druide une référence à la croix gammée :

Mais le vieux Druide entendit le mot. S’aidant d’un bâton sur lequel il s’appuyait, il se leva et cria :

       

« Qu’est-ce que ça signifie ? Se méfier de moi ! Elle est raide celle-là ! Me traiter de fumiste ! Tu n’as donc pas vu ma hache, et, sur le manche de cette hache, le dessin de la croix gammée ? Hein, la croix gammée, le signe solaire cabalistique par excellence. Et ça ! qu’est-ce que c’est ? (Il montrait son chapelet d’oursins). Hein ! qu’est-ce que c’est ? des crottes de lapin ? Vous en avez du culot ! Appeler des crottes de lapin des œufs de serpent, «  des œufs qu’ils finissent par former, de la bave et de l’écume de leurs corps mêlés, et qu’ils rejettent en l’air au milieu de sifflements. » C’est Pline lui-même qui l’a dit ! Tu ne vas pas aussi traiter Pline de fumiste, j’espère ? En voilà un client ! Se méfier de moi, alors que j’ai tous mes diplômes de vieux Druide, toutes mes patentes, tous mes brevets, tous mes certificats signés par Pline et par Chateaubriand. Quel culot ! Non, vrai, tu en trouveras des vieux Druides de mon espèce, authentiques, de l’époque, avec leur patine ancienne et leur barbe séculaire ! Moi, un fumiste ! moi qui possède toutes les traditions et qui jongle avec les coutumes d’antan ! Veux-tu que je te danse le pas du vieux Druide, tel que je l’ai dansé devant Jules César ? Le veux-tu ? 

Ainsi, Maurice Leblanc, en regard du grand secret qu'il se devait de protéger, tout en livrant à celui ou celle qui sait lire dans l'invisible, pourrait ici, dans ce roman sombre à la lisière du fantastique, nous conter une autre bataille, celle-ci opérant dans l'occulte, et préfigurant les combats du futur contre le mal absolu que représenta le nazisme...

Lundi de Pâques 2021 – alain COCOUCH tous droits réservés

A suivre : Etude sur la Comtesse de Cagliostro.











 

            

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